Grand Prix de Monaco 2022

Pas le temps de se reposer après l'Espagne, les camions des teams remontent la côte méditerranéenne direction la principauté de Monaco. Tout le monde connait bien évidemment le joyeux du championnat, en revanche cette année l'épreuve aura certainement une saveur particulière. Max Verstappen arrive en tête du championnat et a remporté l'épreuve l'an passé, il connait donc bien les rues de Monaco. 

En revanche la grosse attente (et la pression) repose sur la Scuderia qui a perdu des points par poignées depuis quelques courses et par conséquent la tête dans les deux championnats. Mais Leclerc s'est montré dominant à Barcelone, Ferrari a réglé ses problèmes de gommes et la piste monégasque devrait convenir à la monoplace de Maranello. Leclerc ayant signé la pôle l'an passé, il sait exactement comment placer ses roues. Il ne faudra cependant pas trop en faire. Aucun Monégasque ne s'est jusqu'à présent imposé à la maison.

Il faudra également garder un oeil dans les rétros, Mercedes a enfin trouvé une solution au marsouinage et a montré un visage plus combatif en Espagne. Monaco n'est peut être pas la piste référence de l'équipe de Brackley mais la piste est courte et par conséquent les écarts seront faibles, Russell et Hamilton seront prêts à saisir toutes les opportunités. Il faudra également surveiller quelques surprises, les Alpine sont rapides quand tout se met bout à bout, Norris et Bottas devraient également répondre présents.

Le Grand Prix de Monaco aura été le théâtre d’une course inhabituelle, dont le déroulement a été marqué par les errances de la direction de course à cause des conditions météo. Pérez a su tirer profit des aléas pour remporter sa première victoire de la saison devant Sainz et Verstappen. Red Bull a établi une bonne stratégie alors que Ferrari s’est pris les pieds dans le tapis avec ses tactiques de course.


Une pluie fine tombe sur le Rocher avant le départ. Le départ est retardé de quelques minutes à cause de soucis électriques qui affectent les feux de la grille de départ. Puis l’orage s’abat sur Monaco, forçant les équipes à jongler avec les gommes et à passer les pneus pluie extrême. Les mécaniciens s’affairent sur la grille et courent dans les stands. Le départ est donné derrière la safety car à 15h16 pour deux tours de formation avant que le drapeau rouge ne soit brandi. Trop d’eau sur la piste. La direction de course laisse les éléments se calmer avant de relancer la safety car et les F1 à 16h05. Après deux tours de formation, la meute est lâchée, Leclerc emmenant Sainz, Pérez, puis Verstappen, Norris et Russell. Schumacher, Gasly et Latifi sont vite dans les stands pour chausser les intermédiaires mais les conditions sont précaires. Au tour 6, Vettel et Tsunoda font de même alors que Gasly signe le meilleur temps avec les intermédiaires.


Au tour 10, Leclerc mène avec 3,5 secondes d’avance sur Sainz et 5,2 secondes sur Pérez. Au 13^e tour, Gasly passe Zhou et attaque Ricciardo. Les intermédiaires sont désormais les gommes à avoir. Le Français passe la McLaren au tour suivant, alors que Pérez réclame de passer en intermédiaires. Sainz de son côté préfèrerait rester en piste pour passer directement en slicks. Au 15^e tour, Hamilton passe les intermédiaires et ressort 9^e. Pérez s’arrête au tour suivant et ressort 5^e. Norris fait de même au 17^e tour et laisse le champ libre au Mexicain. Ferrari demande à Sainz de rentrer mais l’Espagnol refuse et garde son idée de rentrer plus tard pour passer directement les pneus pour piste sèche. Au 18^e tour, Hamilton et Ocon se touchent à Sainte-Dévote et le Britannique y laisse des bouts d’aileron. Leclerc rentre au stand, imité par Verstappen, et les deux hommes ressortent derrière Pérez qui a bien profité de ses nouvelles gommes pour faire l’undercut à la Ferrari du Monégasque ! Sainz est désormais leader devant Pérez. Au 20^e tour, ça chauffe toujours entre Hamilton et Ocon pour la 8^e place. Sainz rentre au 21^e tour pour passer en durs, le muret des Rouges hésite avant de rappeler Leclerc dans le même tour pour chausser également les pneus durs. Le leader de la Scuderia perd ainsi quelques secondes de plus derrière son équipier. Red Bull n’en demandait pas tant et rappelle ses deux pilotes au 22^e tour pour chausser les durs. Russell, Norris et Hamilton font de même.


Au classement, Pérez est désormais leader grâce à une stratégie parfaite. Sainz a limité les dégâts en zappant les intermédiaires, il est toujours 2^e devant Verstappen et Leclerc a chuté en 4^e position. Le Monégasque a vu ses chances ruinées par deux mauvais appels tactiques de son équipe. Russell est 5^e et Norris 6^e. Au tour 27, Schumacher sort à la Piscine. L’Allemand va bien mais la Haas est coupée en deux, une vilaine image. La safety car est déployée avant que le drapeau rouge ne soit brandi pour réparer la barrière endommagée.


La course n’est relancée que vers 17h15 et n’ira pas au bout à cause de la limite de deux heures. Les Red Bull repartent en médiums alors que Ferrari a choisi les durs. Stroll, Tsunoda, Zhou et les Williams se dédoublent. La course est relancée au tour 33. Pérez bloque durement les gommes à Mirabeau mais parvient à éviter le tout droit. Au 35^e tour, on annonce à Verstappen qu’il aura 29 tours à faire. Ocon est pénalisé de cinq secondes pour son accrochage avec Hamilton plus tôt. Un chronomètre se met en marche. Il reste 34 minutes de course. Sainz met la pression sur Pérez. L’Espagnol espère pouvoir attaquer Checo quand ses gommes médiums vont perdre en grip. A 30 minutes du terme, Hamilton met la pression sur Alonso qui tourne presque trois secondes plus lentement que les voitures derrière lui. C’est simple, l’Espagnol crée un bouchon et l’intégralité des voitures derrière lui le rattrapent ! 


A 15 minutes de la fin, Albon rentre au stand pour abandonner. Norris, sans poursuivant proche, rentre au stand pour un nouveau train de pneus. Objectif meilleur tour. Les quatre voitures de tête ne se quittent pas. Il reste dix minutes et Sainz est à une demi-seconde de Pérez. A six minutes de la fin de course, l’Espagnol est très proche à la chicane du port. Les deux Ferrari et Red Bull sont séparées d’une demi-seconde chacune et l’erreur n’est pas permise. Les leaders reviennent sur les retardataires mais Pérez fait en sorte de ne pas se rapprocher trop vite pour éviter de fournir une ouverture à Sainz. A trois minutes de la fin, les leaders dépassent Zhou dans la ligne droite, puis un tour plus tard, Latifi les laisse passer à Sainte-Dévote. Le chrono tombe à zéro et les pilotes doivent accomplir un dernier tour. Mais rien ne parvient à arrêter Pérez qui signe une 3^e victoire de prestige devant Sainz et Verstappen. Leclerc et 4e, Russell 5^e, Norris 6^e, Alonso 7^e, Hamilton 8^e n’a pas trouvé l’ouverture, Bottas et 9^e et Vettel s’offre le point de la 10^e place. Au classement Verstappen conforte sa place de leader alors que Pérez 3^e se rapproche des sommets.

Course
Pos.	Pilote	Equipe	Ecart	Arrêts
1	Sergio Pérez	Red Bull RBP RB18	64 laps - 1h56m30.265s	3
2	Carlos Sainz	Ferrari F1-75	1.154	2
3	Max Verstappen	Red Bull RBP RB18	1.491	3
4	Charles Leclerc	Ferrari F1-75	2.922	3
5	George Russell	Mercedes W13	11.968	2
6	Lando Norris	McLaren Mercedes MCL36	12.231	4
7	Fernando Alonso	Alpine Renault A522	46.358	2
8	Lewis Hamilton	Mercedes W13	50.388	3
9	Valtteri Bottas	Alfa-Romeo Ferrari C42	52.525	2
10	Sebastian Vettel	Aston Martin Mercedes AMR22	53.536	3
11	Pierre Gasly	AlphaTauri RBP AT03	54.289	3
12	Esteban Ocon	Alpine Renault A522	55.644	2
13	Daniel Ricciardo	McLaren Mercedes MCL36	57.635	2
14	Lance Stroll	Aston Martin Mercedes AMR22	60.802	4
15	Nicholas Latifi	Williams Mercedes FW44	+1 lap	4
16	Guanyu Zhou	Alfa-Romeo Ferrari C42	+1 lap	2
17	Yuki Tsunoda	AlphaTauri RBP AT03	+1 lap	4
18	Alex Albon	Williams Mercedes FW44	DNF	4
19	Mick Schumacher	Haas Ferrari VF-22	DNF	2
20	Kevin Magnussen	Haas Ferrari VF-22	DNF	1